Les jardins suspendus de Perrache

#Communauté Durable

Le concept

Le but initial de l’association est de redonner vie au toit terrasse du centre d’échange de Lyon Perrache.

Stage/Bénévolat

A voir selon les projets d’évolution !

Origine du projet

Ce bâtiment date des années 60 et est situé au-dessus de l’autoroute. Il possède 2 toits terrasses et fait partie des premiers toits terrasses végétalisés d’Europe.

Ces espaces ont été un peu délaissés en termes d’entretien et de fréquentation ces dernières années, servant aux squatteurs, de refuge pour les sans-abris et était un lieu de trafic.

La vocation de l’association créée en 2011 est de redonner vie à cet espace public à travers la pratique du jardinage et de proposer un accès à l’agriculture urbaine pour les habitants de Lyon. A travers ces 2 objectifs, l’association sensibilise la population urbaine lyonnaise à l’importance des bienfaits de ces espaces verts en ville.

La terrasse fait 6000m2 dont 2000m2 végétalisé et l’association jardine sur 700m2 avec une hauteur de sol d’1 m 50.

Raphaël est arrivé après la création de l’association, en 2012, et il en est le président depuis 2017. Les membres de l’association sont tous bénévoles et ont donc un travail à côté.

 

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Descriptif du projet

Raphaël est arrivé après la création de l’association, en 2012, et il en est le président depuis 2017. Les membres de l’association sont tous bénévoles et ont donc un travail à côté.

L’association compte aujourd’hui une quarantaine d’adhérents (une adhésion peut correspondre à une famille), ce qui correspond à environ 80 personnes impliquées. Elle est ouverte à toutes les personnes souhaitant jardiner, qu’elles soient du quartier, de Lyon ou simplement de passage. L’espace de la terrasse est végétalisé avec de la pelouse et des arbres, permettant de se balader librement dans ce lieu public. Certaines de ces pelouses ont été utilisées pour faire des espaces réservés au jardinage.

Il y a 2 fonctionnements distincts de cet espace : la moitié des parcelles est gérée en collectif avec des séances organisées le week-end pour discuter de la gestion, l’autre moitié des parcelles (soit une trentaine de parcelles) est gérée en individuel. C’est -à -dire qu’elles sont mises à disposition des membres de l’association librement.

Sur les parcelles en gestion individuel, les productions sont au choix de la personne en charge de la parcelle mais en veillant à respecter un cahier des charges mis en place dans la convention “les jardins partagés lyonnais” dont fait partie l’association. Dans ce cadre, l’utilisation de produits phytosanitaires est interdite. Pour les parcelles collectives, les adhérents se réunissent pour choisir communément les types de production. Il y a actuellement 3 types de production majeures : des herbes aromatiques, des légumes (simples car beaucoup débutent comme les pommes de terre) et des fruits (framboisiers, fraisiers). Ces productions ne sont pas figées et peuvent être adaptées en fonction des difficultés ou changement survenant dans l’année.

L’association ne vend pas sa production, elle est réservée aux membres de l’association venant cultiver eux-mêmes leur produit. En effet, ces espaces verts étant gérés par la ville de Lyon, l’association a souscrit à la convention mentionnée ci-dessus pour pratiquer son activité. Mais avec cette convention, la vente n’est pas autorisée.

Pour ce qui est du financement ils ont des subventions de la ville de Lyon et les adhésions qui permettent de couvrir les frais en fourniture, outils et certaines formations.

Sa définition du développement durable

Pour Raphaël Desfontaines, le développement durable est une activité qui respecte les contraintes de notre écosystème pour s’inscrire dans un cadre pérenne.

Son engagement dans le développement durable

L’association met en place des modes de production respectueux de l’environnement tels que l’agriculture biologique et la permaculture (grâce à des formations).

Concernant les terres apportées pour former le sol des jardins nous ne connaissons pas leur provenance. Néanmoins ce qui a été nettement observé depuis le commencement de l’activité est une amélioration de la qualité du sol, surtout au niveau de la biodiversité floristique et faunistique (augmentation du nombre de lombrics et de pollinisateurs par exemple ainsi que du nombre d’espèces différentes) du lieu. L’association travaille en partenariat avec une autre association spécialisée dans la gestion de la biodiversité, ARTHROPOLOGIA, d’où son engagement pour cette thématique.

De plus, un compost a été mis en place pour à la fois utiliser les déchets organiques produits et apporter des nutriments au sol et donc aux cultures.

Le seul problème est la gestion de la ressource en eau. Il y a un système d’arrosage automatique qui fonctionne sur toute la terrasse pour maintenir les arbres en vie et les cultures sur toit ; car avec 1 m 50 de terre cela ne permet pas un stockage efficace de l’eau. Ils essaient en parallèle de faire de la récupération d’eau.

L’association a aussi pour vocation de créer du lien social. De par son emplacement, elle est propice à favoriser la mixité sociale car des personnes issues de milieux différents, avec des niveaux de vie différents (au Nord centre-ville historiquement bourgeois et le Sud plus populaire) qui se retrouvent pour jardiner sur ces toits. Il y a néanmoins une nuance à faire, car il existe quand même une légère prédominance de personnes jeunes et connectées souhaitant s’investir dans ces lieux dits “à la mode” en ces temps où le végétal refait son apparition en ville. Il y a aussi une mixité en termes d’âge.

Un autre impact positif est l’ouverture jusqu’à 21 h contre 18 h avant que Raphaël ne gère le lieu.

L’association organise des évènements pour sensibiliser tous ceux qui le souhaitent à l’agriculture urbaine et aux pratiques mises en place. Ces évènements sont ouverts à tous, pas besoin d’être adhérent pour y participer. Il y a notamment des formations sur la permaculture, les cultures sur buttes, les différentes matières organiques.

Il n’y a pas de journée de sensibilisation spécifiquement mais toutes les personnes qui demandent des informations sont invitées à les rejoindre en séance collective pour en apprendre davantage, il y a aussi des visites lors des journées européennes du patrimoine.

Il existe des règles de sécurité très précises liées au fait que ce soit sur les toits, notamment il y a une jauge qui interdit d’être plus de 20 personnes, ce qui limite dans les événements qu’ils souhaiteraient faire. Mais ils travaillent pour que la jauge puisse passer à 50 depuis 3 ans.

Des visites sont également organisées, notamment pour des étudiants afin de les sensibiliser à la pratique du jardinage, aux légumes/fruits de saison et locaux.

Piste d’évolution : il aimerait aller plus loin et être accompagné dans la pratique du jardinage par un professionnel