Le concept

Organiser et promouvoir le tri sélectif à travers l’Argentine, le Pérou et le Chili par la mise en place d’une plateforme open source répertoriant tous les points de collecte des déchets recyclables

Stage/Bénévolat

Si la communication, le marketing online, le codage, c’est ton dada, Donde Reciclo sera ravi de t’accueillir pour un stage !

Donde Reciclo, qu’est-ce que c’est ?

En 2011, 3 amis d’enfance créée l’entreprise de pub Green Tomatoe… Mais sortants de l’école, ils n’ont pas d’exemple de travaux déjà effectués pour trouver des clients et signer des contrats.

Une idée leur vient en se rendant compte de l’absence de tri des déchets dans la ville de Buenos Aires : montrer leur capacité en créant une plateforme open source répertoriant tous les points de collecte des déchets recyclables ! Sociétés privées, associations et coopératives.. sur la carte il y en a pour tous les goûts ! Mais l’objectif est commun : faire face au gouvernement argentin qui ne met rien en place pour unifier le tri des déchets.

Finalement ce projet a dépassé la simple vision de départ ! 200 500 points sont répertoriés sur toute l’Argentine et la plateforme est aujourd’hui utilisé par 3 millions de personnes.

Donde Reciclo s’est aussi lancé dans la création de Mercado Limbo: un marché online où tous les produits proposés sont fabriqués à partir de matériaux recyclés !

Les challenges

  • le temps et l’argent comme dans 98% des cas

  • le système est une plateforme collaborative, tout le monde peut rentrer des informations : il faut aussi compter sur la participation des gens

  • la mission qu’ils ont choisi n’est pas la plus simple ! Ils sont devenus le centre d’appel du recyclage en Argentine ! 1000 personnes posent des questions par jour ce qui est très difficile à gérer

Le recyclage à Buenos Aires

Presque 16 millions d’habitants vivent dans le Grand Buenos Aires (Buenos Aires et sa banlieue) sur un total de 43 millions dans tout le pays (soit près de 40% de la population). Chaque habitant produit 1,5 kg de déchets par jour. Ramené à toute la ville, ça fait beaucoup ! Le traitement des déchets est simple : il n’y a pas de tri. Tout est géré par la société CEAMSE qui s’occupe de ramasser tous les déchets sans exception et de les enterrer dans des « rellenos sanitarios », des décharges sous terre. Une réserve naturelle en banlieue de Buenos Aires est d’ailleurs utilisée pour enterrer une partie de ces déchets. Tout est enfoui sous des montagnes recouvertes de pelouse pour faire plus joli. Le problème aujourd’hui est que ces déchets enfouis produisent un lixiviat toxique (liquide résiduel qui provient de la percolation de l’eau à travers un matériau – ici les déchets). Ce liquide termine sa course dans les nappes phréatiques et contamine l’eau qu’elles contiennent. Pas très sexy…

    Pourtant 60% des déchets de la ville pourraient être recyclés ! L’Argentine possède même une loi selon laquelle il devrait y avoir 4 à 5 poubelles par foyer, mais dans les faits rien de tout ça, c’est un petit texte pour faire joli. Il n’existe pas de plan de recyclage appliqué à toute la ville de Buenos Aires et ses environs. C’est chaque district qui décide. Sauf que chaque district est administré par un parti différent, donc pour cause de divergences politiques, les quartiers sont incapables de s’accorder sur des plans d’actions communs. La mairie de Buenos Aires ne met en place aucun outil pour le recyclage car elle est de mèche avec l’entreprise CEASME, source évidente d’argent. L’Argentine est en effet un pays très corrompu, ici on peut donner de l’argent à un policier pour s’éviter des ennuis !

Pourtant le recyclage ça peut rapporter… Ce qu’ont bien compris certaines entreprises privées et coopératives de travailleurs. Ils ramassent et trient les déchets, les revendent à une entreprise de compression/transformation, puis tout est envoyé en Chine. Puis, la Chine retransforme le verre en bouteilles, les papiers en cartons et l’Argentine réimporte les produits finis. Une économie pas très locale tout ça…

    Le recyclage en Argentine, s’il existe dans quelques quartiers, n’est pas synonyme d’environnement mais bien d’argent. Suite à la crise économique de 2001, le taux de pauvreté atteint 57% en 2002 et le taux de chômage 23%… Les plus pauvres se mettent alors à ramasser les cartons et les plastiques dans la rue pour les revendre aux entreprises qui exportent en Chine et tenter de se faire quelques pièces. Ces coopératives sont devenues communes dans la province de Buenos Aires. On appelle les « cartonniers » ceux qui arpentent les rues avec leur charrette à la recherche des matières à recycler. Ils touchent désormais des allocations de la part de la ville.

    Même si le système de recyclage n’est pas à la pointe, nous avons constaté que beaucoup d’initiatives sont mises en places par les citoyens pour trier leur déchets. Dans certains quartiers, ce sont même les habitants de bidonvilles qui font du porte à porte dans les quartiers plus riches pour promouvoir les poubelles de tri !

Contact

Manuel

Cofondateur de Donde Reciclo

manuel@greentomato.com.ar

www.dondereciclo.org.